livres phobie sociale

Articles en français et résumé.

 

TRAITEMENTS PHARMACOLOGIQUES :

Auteurs : A. PELISSOLO, J.-P. LEPINE

Titre article : Les traitements pharmacologiques des troubles de la personnalité - Aspects méthodologiques et revue des résultats obtenus

Références publication : L'Encéphale Vol. : 25, N° : 5, Septembre-Octobre 1999, pages 496 – 507

Résumé : Beaucoup moins développés que ne le sont les psychothérapies, les traitements pharmacologiques des troubles de la personnalité constituent une suite logique des modèles psychobiologiques de la personnalité et du tempérament, et répondent à un besoin partagé par de nombreux cliniciens face à des troubles réputés difficiles à traiter. L'évaluation des effets des médicaments dans les troubles de la personnalité suppose tout d'abord que soit résolu un certain nombre de difficultés méthodologiques. Des outils d'évaluation existent, qu'ils correspondent à des modèles soit catégoriels soit dimensionnels de la personnalité. Certains d'entre eux peuvent être sensibles au changement. La mesure de ce changement implique des études de durée longue, chez des patients parfois peu compliants, avec des critères d'évaluation souvent différents de ceux utilisés habituellement dans les essais thérapeutiques. Les résultats obtenus peuvent être regroupés en fonction des trois grands groupes de personnalités pathologiques tels qu'ils sont définis dans le DSM IV. Concernant les personnalités anxieuses (cluster C), des études ponctuelles montrent un effet favorable des antidépresseurs sur certaines dimensions de la personnalité obsessionnelle-compulsive, sur la personnalité évitante, ainsi que sur des dimensions d'inhibition et d'anxiété-trait qui semblent surtout sensibles aux produits sérotoninergiques. Les résultats sont rares concernant le cluster A des personnalités proches du spectre psychotique, même si plusieurs d'entre elles suggèrent l'intérêt de l'utilisation de certains neuroleptiques à faibles doses. En revanche, les études sont beaucoup plus nombreuses à propos des personnalités du cluster B, et notamment des personnalités antisociales et borderline. Plusieurs classes de molécules ont été utilisées avec des résultats partiels sur les dimensions d'agressivité et d'impulsivité : le lithium, les bêtabloquants, la carbamazépine, le valproate, les neuroleptiques et plus récemment les antidépresseurs sérotoninergiques. Les comportements auto-agressifs et suicidaires, caractéristiques des personnalités borderline, ont fait l'objet d'études concluantes à l'aide d'antidépresseurs et de neuroleptiques à faibles doses. La piste de l'utilisation des antagonistes aux opiacés dans cette indication semble intéressante pour l'avenir. D'autres dimensions enfin peuvent constituer des " cibles " pour des traitements pharmacologiques : la personnalité dépressive, l'instabilité émotionnelle, les troubles de l'organisation de la pensée et des perceptions, ou encore l'hypersensibilité au rejet. Au total, le domaine des traitements médicamenteux des troubles de la personnalité reste encore peu exploré, même si plusieurs pistes semblent prometteuses. En complément des traitements psychologiques, il pourrait s'agir d'une approche fondamentale, soulageant des souffrances et des handicaps dont la chronicité et l'intensité en font, dans de nombreux cas, des troubles parmi les plus sévères de ceux rencontrés en psychiatrie.


TRAITEMENT DES PHOBIES SOCIALES :

Auteurs : F. FANGET –

Titre article : Traitement des phobies sociales : efficacité des thérapies comportementales et cognitives de groupe

Références publication : L'Encéphale Vol. : XXV, N° : 2, Mars-Avril 1999, pages 158 - 168

Résumé : Cinquante-cinq patients, présentant des phobies sociales, ont suivi un traitement cognitivo-comportemental en groupe. Le protocole de cette étude comprend trois phases : la phase de pré-inclusion avec 5 consultations individuelles avant le groupe, la phase de groupe elle-même qui comprend 20 séances hebdomadaires d'une durée de 2 heures, la post-cure qui comprend une séance de rappel de groupe à 6 mois, et 2 séances d'évaluation 6 et 12 mois après l'arrêt du groupe. Les techniques de soin utilisées sont les techniques d'affirmation de soi et de thérapie cognitive. Des évaluations sont effectuées avec différents instruments [échelles d'affirmation de soi de Rathus (23), questionnaire des peurs de Marks (19) et inventaire de dépression de Beck à 13 items (1)] à des moments précis du protocole : au début de la phase individuelle, au début, au milieu et à la fin du groupe, ainsi qu'en post-cure à 6 mois et à 1 an après l'arrêt du groupe. Les résultats sont intéressants. L'observance est excellente, 54 patients sur les 55 terminent le groupe et 50 patients sont évalués à 6 mois et à 12 mois après l'arrêt du groupe. L'analyse globale des résultats montre une amélioration statistiquement significative à la fin du groupe, du score à l'échelle de Rathus, du sous-score social et du sous-total phobie du questionnaire de Marks, du score à l'inventaire de dépression de Beck à 13 items. Sur ces mêmes évaluations, l'amélioration se maintient à 6 mois et à 12 mois après l'arrêt du groupe.


ANXIÉTÉ, PHOBIE SOCIALE ET THÉRAPHIE :

Auteurs : S.-N. YAO, I. NOTE, F. FANGET, E. ALBUISSON, M. BOUVARD, I. JALENQUES, J. COTTRAUX

Titre article : L'anxiété sociale chez les phobiques sociaux : validation de l'échelle d'anxiété sociale de Liebowitz (version française)

Références publication : L'Encéphale Vol. : 25, N° : 5, Septembre-Octobre 1999, pages 429 - 435

Résumé : L'échelle d'anxiété sociale de Liebowitz (EASL) (Liebowitz, 1987) est un questionnaire qui évalue séparément l'anxiété et l'évitement dans des situations d'interaction sociale et des situations de performance. Nous présentons ici une étude de la validation empirique et concourante de l'échelle. Quatre-vingt-seize patients atteints de phobie sociale selon le DSM IV sont étudiés comparativement avec 64 sujets non cliniques. Les patients d'une part et les contrôles d'autre part sont divisés en deux sous-groupes en fonction de la méthode de passation : passation de l'EASL en hétéro-évaluation et passation de l'EASL en auto-évaluation. Les patients ont des scores d'anxiété et d'évitement de l'EASL significativement plus élevés que les sujets non cliniques et cela quelle que soit la méthode de passation. Par contre, nous n'observons aucune différence significative entre les deux méthodes, ni sur l'anxiété ni sur l'évitement de l'EASL, aussi bien entre les deux sous-groupes de patients qu'entre les deux sous-groupes non cliniques. Chez les phobiques sociaux, les scores d'anxiété et d'évitement de l'EASL sont tous deux mieux corrélés avec l'anxiété sociale et les cognitions négatives en situation sociale qu'avec l'anxiété-dépression et la gêne due à la phobie. Pour l'ensemble des sujets, la version française de l'EASL montre une bonne validité empirique et concourante, et chez les phobiques sociaux elle présente une sensibilité aux changements après la thérapie comportementale et cognitive.


TRAITEMENT DE L’ANXIÉTÉ :

Auteurs : ANDRE A SAUTERAUD C.H. –

Titre article : Les thérapies comportementales et cognitives des troubles anxieux

Références publication : Journal de Thérapie Comportemental et Cognitive Vol. : 6, N° : 4, Dec 1996, pages 109 – 115

Résumé : Les pathologies anxieuses sont une indication privilégiée des thérapies comportementales et cognitives. Cet article décrit, pour chacun des troubles anxieux du DSM-IV, les évolutions récentes concernant l'épidémiologie ou les critères diagnostiques. Les auteurs présentent la prise en charge comportementale et cognitive actuellement recommandée, ainsi que les thèmes de recherches scientifiques en cours.


ANXIÉTÉ, PHOBIE SOCIALE ET TROUBLES DE LA PERSONNALITÉ :

Auteurs : A. PELISSOLO. –

Titre article : L'anxiété : personnalité, style de vie ou maladie?

Anxiety, personality, life style, or disease?

Références publication : L'Encéphale Vol. : XXIV, N° : 3, Mai-Juin 1998, pages 247 - 251

Résumé. La nosologie des troubles anxieux a connu plusieurs remaniements successifs au cours des dernières années, mais certaines questions restent encore posées dans ce domaine. La frontière entre les divers états anxieux pathologiques et des états d'anxiété normale ou physiologique est délicate à formaliser. Les études épidémiologiques montrent bien qu'en faisant varier sur quelques points les modalités de définition des troubles, des différences importantes de prévalence peuvent être obtenues. L'anxiété généralisée ou les phobies sociales par exemple doivent être définies à l'aide de critères de retentissement et de sévérité suffisants pour les distinguer de certaines attitudes constituant des " variantes de la normale " ou des " styles de vie " particuliers. Le deuxième point concerne la distinction de certains troubles anxieux avec des traits ou des troubles de la personnalité. Peu d'études épidémiologiques ont été réalisées dans ce domaine, mais deux types d'approche peuvent être utilisés : la définition de catégories de troubles de la personnalité (évitantes, dépendantes, obsessionnelles par exemple) d'un côté, et l'étude de dimensions fondamentales de l'autre (trait névrotique, inhibition, anxiété-trait..). Des travaux d'épidémiologie clinique et des études prospectives sont encore nécessaires pour mieux cerner les limites respectives de ces diverses entités.


ANXIÉTÉ ET ENFANCE :

Auteurs : C.M.A.R.T.I.N. –

Titre article : L'enfant anxieux le reste-t-il à l'âge adulte?

- Will childhood anxiety disorders continue through adulthood ?

Références publication : L'Encéphale Vol. : XXIV, N° : 3, Mai-Juin 1998, pages 242 – 246

Résumé. Des manifestations anxieuses, comme l'anxiété de séparation ou les phobies des animaux, existent au cours du développement normal de l'enfant. C'est en partie pour cela que le caractère pathologique de l'anxiété peut parfois s'avérer difficile à reconnaître. Les troubles anxieux de l'enfant ont été définis dans les classifications modernes. Ils se divisent en ceux communs aux adultes et aux enfants, et ceux qui débutent spécifiquement dans l'enfance et l'adolescence, et dont le trouble angoisse de séparation reste le seul représentant dans le DSM IV. Ces troubles anxieux sont une pathologie fréquente chez les enfants et les adolescents. Si l'on manque encore d'études longitudinales trouble par trouble, et de précision diagnostique pour certains d'entre eux, les données concordent pour étayer la continuité de la phobie sociale, de certaines phobies simples et du trouble obsessionnel compulsif entre l'enfance et l'âge adulte. Les autres troubles semblent évoluer de façon moins spécifique. Le trouble angoisse de séparation et l'anxiété généralisée représenteraient plutôt des facteurs de risque au développement ultérieur, durant l'enfance ou à l'âge adulte, d'autres troubles anxieux, de troubles dépressifs voire d'autres pathologies psychiatriques. La sévérité initiale des troubles, ou l'existence d'une comorbidité, paraissent constituer un facteur pronostique défavorable. En fait, si beaucoup d'enfants ou d'adolescents anxieux ne le restent pas à l'âge adulte, la plupart des adultes anxieux ont été des enfants ou des adolescents anxieux. Le dépistage et la prise en charge des troubles anxieux de l'enfance et de l'adolescence est donc nécessaire tant dans une visée curative immédiate que préventive à moyen et long termes. –

 

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