phobie sociale

Témoignage de Bruno.

Bonjour,

Je viens moi aussi apporter ma contribution en apportant mon témoignage. J'ai 25 ans, et j'ai appris il y a quelques semaines que je souffrais de phobie sociale.
Je me rends compte que poser le diagnostic n'apporte pas de véritable solution, et ne change en rien les peurs qui sont ancrées en moi. Il me semble que ça fait si longtemps maintenant que je traine ce sentiment de mal-être qui revient de façon plus ou moins régulière.

Même si certains symptômes sont présents depuis longtemps, c'est devenu handicapant seulement à partir de l'entrée à l'université. Les horaires décalés, l'absence d'encadrement comme au lycée ont peu à peu augmenté un certain sentiment de mal être. Pourtant, la première année, les examens se sont très bien passés, avec des résultats plutôt bons. La première crise s'est déclenchée alors que j'allais à l'anniversaire d'un camarade de lycée. Je me sentais mal à l'aise tout au long du trajet jusqu'à ce que j'arrive à la fête et où j'ai cru que cet anniversaire avait été organisé dans le seul but de me piéger, ce qui évidemment n'était pas le cas. Lorsque je suis revenu à la réalité et que je me suis rendu compte du décalage et de mon comportement lors de cette soirée, j'ai pris vraiment peur et je me suis décidé à aller consulter un psy et là j'ai passé une nuit dans un service psychiatrique, ce qui par la suite n'a pas amélioré mon sentiment d'être anormal.

Je vous passe tous les détails depuis cet épisode en essayant d'être bref. Un an après, j'ai fait une tentative de suicide. Depuis, j'alterne entre périodes où tout va bien et périodes de déprimes comme en ce moment. J'ai pourtant bien avancé depuis, j'ai poursuivi mes études, j'ai même une copine charmante. Pourtant, régulièrement, je sombre dans les périodes où tout est noir et les journées s'éternisent sans que je me sente mieux sinon le soir avant d'aller dormir. Mes idées et mes pensées me semblent si bizarres et contradictoires que je crois devenir schizophrène ou atteint d'une grave pathologie mentale. A vrai dire, ce dont je souffre est suffisamment désagréable pour que j'évite de m'en rajouter plus ou moins volontairement.

Mais ces sentiments bizarres, ces contractions musculaires et toutes ces difficultés que j'éprouve ne serait ce que pour me lever le matin parfois me compliquent tellement la vie. Forcément, plus ça va mal, plus mes contacts avec mon entourage se réduit comme une peau de chagrin jusqu'à ce que je me réfugie dans mes pensées de façon malsaine.

Sur ce, je vous quitte en souhaitant aux personnes qui souffrent de ce genre de pathologie une amélioration de leur état.

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